L’Association Internationale des Services du Trésor (AIST) a organisé du 15 au 16 novembre 2012 à Hammamet, en Tunisie son VI ème colloque annuel sur le thème : « La réforme comptable de l’État et la gestion de la trésorerie ».
Ce colloque qui a connu un franc succès, de l’avis des participants, a été suivi par l’Assemblée Générale de l’Association. Celle-ci a été marquée par l’élection, à l’unanimité des électeurs, de Monsieur KONÉ Adama, Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique de Côte d’Ivoire à la présidence de l’AIST.
Il succède ainsi à Monsieur Bernard Limal, délégué du Directeur Général des finances publiques de la France.
La Côte d’Ivoire a également été désignée pour abriter l’organisation du prochain colloque prévu en 2013.
La rencontre de cette année a regroupé 95 participants de 25 pays et 2 organisations internationales. Elle a été l’occasion pour les experts de plancher sur l’importance de la réforme comptable comme outil de contrôle démocratique, dans un contexte marqué par la crise économique et financière et les printemps arabes.
Les participants se sont accordés sur le fait que l’information comptable ne doit pas se limiter à la seule sphère administrative mais doit alimenter le débat public en se tournant vers le citoyen et le parlement ; d’où l’importance de la réforme comptable dont la nécessaire progressivité a été soulignée au cours des travaux.
Les débats sur la crise financière et monétaire ont aussi servi de trame aux échanges qui ont conduit les participants à s’interroger sur les moyens de gestion de la trésorerie de l’État et de son financement sur les marchés. Il est ressorti des discussions que les Etas, pour sécuriser leur financement, prévoient des moyens adaptés et des stratégies permettant de les garantir à long termes.
Pour rappel, l’AIST est née en 2006 à Antananarivo à Madagascar, d’une volonté de ses membres de faire face aux nombreux défis tels que : l’adoption de normes comptables internationales, la rénovation des modes de contrôle de la dépense publique, la mise en place de systèmes d’informations comptable et budgétaire, l’accompagnement des processus de décentralisation, l’efficience des modes de gestion interne des grandes administrations à réseau.